Lorsque le temps se fait souvenirs,
Et que le coeur sait encore en souffrir...
Voici mon dernier poème en date (19 Avril 2009) :
Le printemps orchestre le ballet des jonquilles
Cette larme de toi qui s’échappe sans bruit
Vient me dire tout bas, du tréfonds de l’oubli
Que ton image encore, en mon cœur s’éparpille.
Passent, passent les ans, le temps n’a pas de prise
Sur cet amour d’antan, ô combien éprouvé !
Qui s’entête souvent dans un soupir brisé
A draper ma mémoire d’étoiles soumises.
Feu de paille disaient, tes parents trop inquiets
De nos regards sucrés en extrayaient le miel
Jetaient de l’acide sur nos plus beaux soleils
La menace rôdant au champ de leurs projets.
Toutes les nuits durant, je reviens te chercher
Te demander ces mots qui nous ont séparés
Adoucir ce chagrin qui me traîne, depuis,
Sans me laisser, jamais, une aube de répit.
Elles frissonnent au bois, les si belles jonquilles
Qui me parlent de toi, de nos rêves blessés
Chaque année j’en reçois des éclats de torpilles
Qui font couler mon cœur dans l’amer azuré.
Tu ne sauras jamais la profonde cassure
Sur la peau des regrets mon destin se fissure
C’est toi que je voulais attendre à la fenêtre
De nos années d’amour, et nos enfants, peut-être….
Ils sont à toi mes dix-huit ans
A jamais meurtris, mais vivants !
Il sont à toi tous mes printemps
Endormis, éternellement,
Sur les coussins d'or des jonquilles
Quand le printemps les éparpille...